Il y aurait son regard, ses yeux d'amoureux, transis par un espoir incertain, lancinant et bouleversant. Ca m'entoure, ça me gratte partout tout temps, comme dit Louise. Ayo se demande what's love. I don't know my babe :p I couldn't pay attention to your tears as I don't really care about what you may say about me. Aime moi, encore un peu plus fort que je te haïsse, que je me taise, que je m'en aille. Je ne m'enfuis plus, ce n'est plus de mon âge, j'ai deux siècles derrière moi, comme si les deux guerres m'étaient passées dessus. J'ai rien oublié de tes passements d'armes, de tes oublis meurtriers, de ton ivresse insalubre dans des tranchées étroites. Comme nos larmes, un torrent de boue qui les ensevelit deux mètre sous terre. A tout ceux qui crèvent, ma peine que je trimballe est bien dérisoire, dérision de nous malhabiles et gênés. T'es pas jolie, t'es pas moche non plus. Ton cœur qui me révoque, qui m'insulte, que j'aille me faire enculer comme dit Brassens. C'est la jolie fille en fleur sur une queue de vache.
S'évanouir de tant d'absence et d'hypocrisie inoubliable. J'ai tes mots qui me soutiennent, pourtant ils sont si faibles, tu devrais leur donner un peu de force, un peu de réalité : un peu de véracité dans tes propos ne ferait pas de mal. J'ai le cœur en transe, et l'énergie d'un sauveur de pierre. J'ai le cœur qui éclate, tremblement de terre, multiplication de la terreur. Hitler et Mussolini. Motherfuckers never die. You know it? J'ai au cœur des idées d'ailleurs qui me terrassent, j'ai la mélancolie antipathique. Des souvenirs qui me lancinent, couteaux qui dansent, chorégraphie meurtrière et redondances en arrière plan. Toujours les mêmes mots, les mêmes maux, les mêmes phrases. Toujours aussi vaines et fausses creusés par mes sentiments blasphémés. Vous êtes là pour moi et je ne suis pas là pour vous. Ça ne veut rien dire ça être là pour quelqu'un, les gens n'ont plus d'oreilles, ça te ferait tellement plaisir que je t'avoue mes faiblesses et mes doutes, mais je resterai froid en toute circonstances. Douleur insatiable qui m'avale. Immortelle jouissance comme dit Saez, rien que pour un instant, laisse moi glisser, tout doucement, dans des exquises transitions et danses nuptiales. Nos deux corps nus qui s'apprennent par cœur, à coup de briseur de lames, briseurs de larmes. Rythme del mundo. Le son est assassin, ça crie dans les backgrounds glauques et les boites d'ici. Komen sa sécri émé? Aimer. Voilà, c'est comme ça pauvre débile, arrête de courir, pauvre con, la vie ne t'attend pas. Marche à ta vitesse, escargot ou hérisson pourvu qu'il soit élégant. Je ne veux pas que l'on me comprenne, vous avez tort de penser ça. Ma patience est inutile, trop de quidams qui n'en valent pas la peine. Vos défauts et vos faiblesses me font pitié, j'ai le mal de mer par ce temps calme. Aux vitres de la voiture, le paysage défile. Le vert de l'herbe et le bleu du ciel qui se marient. Et je suis le prêtre. Ma vie est un sacerdoce que je fréquente dans le lit de mes amants miraculés.
Notre amitié s'enlise, et même si ce n'est pas vrai, je ne vivrai que pour la beauté de mes métaphores, j'aimerais qu'elles me nourrissent, mais elles sont pleines de carences. Tout comme moi.
Qu'ils sont faux tes sourires que tu te plait à regarder les soirs d'hiver, sur des photos usées comme ton cœur de gitane, comme les cordes de ta guitare. Give my song an other listening. Comme ces sourires sont creux, on est tous à s'observer tomber, le premier a gagné. Tout le monde veut perdre, trop de fierté vaincue. J'ai 90 ans passés, j'ai la sagesse de mes artères enfumées. Je n'ai fais que ça toute ma vie, enrichir un producteur de tabac grossié et qui jouie sous le malheur des autres. Jusqu'à mon dernier souffle je serai rempli de goudron dans mes poumons, un souffle noir, des désirs inassouvis.
Ma conscience est trop complexe, je n'en ai pas accès. Ma subjectivité m'affecte, contradiction, je ne peux me connaître par la raison. Au revoir Descartes, Marx, Kant et Platon. Je vous eus aimés, il fut un temps. Celui de l'ignorance de votre arrogance supériorité. Je suis le nain juché sur vos épaules. Et j'aimerais défenestrer mon corps blanc et frêle, immature et oublié. Déjà bien trop. Les nuits sont blanches et l'écume des jours me bouleverse, j'ai oublié l'adresse de notre plage, de nos sourires. J'ai oublié comment on faisait quand on était quatre. Encore.
Et puis...
Nos rires qui n'appartiennent qu'à nous, nos sourires en coin, nos vides sans des. Nos désirs intrasèques qui se mentent sous la peau de nos héritages anciens. Cheveux bouclés qui se dandinent sur cette place carrée. Aux bars, on se tape des barres. Au cinéma, je te sortirai le grand jeu, pop corn et tes yeux en demi teintes que j'essaierai de croiser, mon bras qui s'échouera doucement sur tes épaules.
Alchimie textuelle, et pas sexuelle. Nos deux corps qui s'entrelacent, on s'en va cohin-coha aux quatre coins du monde voir jusqu'où les rails nous promèneront. Nos corps en liasse de trop se ressembler.
Mon ventricule gauche est un réacteur de la centrale Tchernobyl, vide. Bientôt j'exploserai et je rependrai sur toute l'Europe mes fumées nocives. Celui de droite est la tour nord du World Trade Center. Bourrée de monde, pleine à craquer. Ça veut s'enfuir, la nouvelle a fait l'effet d'une bombe : je vais m'effondrer. Sorties de secours encombrées. Plus personne aux derniers étages. Et les pompiers qui s'entrecroisent, ils s'en vont à la morgue, choisissez bien votre camarade, vos dernières marches, vos derniers yeux croisés, ici vous êtes libres, enfin. Puisque chacun de vos choix sont vitaux. Comme dit Sartre, on n'a jamais été aussi libre que sous l'occupation allemande. J'ai le mal au cœur de cette mélodie qui ne s'arrête pas, ça se voudrait heureux, alors qu'il y a dans vos mélanges d'ivresse docile et de doctrines de bonheur une faiblesse et un abîme saisissant. J'ai l'ivresse d'un sapin persistant. Je ne perds pas mes feuilles en hiver. Mélodie qui bat la mesure, rien de trop, rien de moins. Elle a les lèvres sèches, elle veut qu'ils se cassent. Elle est pour la paix, qu'on lui la foutte.
Génération minikeum, on est la minikeums génération. Ne t'en vas pas. Oh non Melissa. Ton arrogance me plait, j'ai besoin de froideur, de refus, de me confronter à ton mur. Quitte à me le prendre en pleine gueule. J'ai besoin de saigner, jusqu'à l'agonie. Elle a besoin d'une rue pour un sprint final, j'ai besoin d'une page pour que mes pas laissent pour une fois leurs empreintes.
14h01, le soleil donne. Un soleil de fin d'Octobre, aux rayons bas et froids. Ma peau est une route verglacée où il ne fait pas bon rouler. Ca glisse, comme sur une pierre. Tu es mon eau, je suis polie par tes vas et vient, par tes allers et retours qui s'enchaînent. Les rails sont usés, tu me rayes la peau. Comme une craie sur un tableau noir.
Douleur qui m'alimente de larmes, qui ne coulent. Pas. Plus. Jamais. Parfois. Non pas de demi mesure. Je n'en ai pas le courage. J'voudrais t'attendre, à chaque bouche de métro, à chaque carrefour, j'aimerais relier chacune des avenues pavées, des places de marchés. J'aimerais t'y apercevoir. Rien que pour un regard, rien que pour TON regard. Celui qui me fait vibrer. Je voudrais tant te plaire.
J'ai bien assez de courage pour continuer la route sans toi. Au jour les jours, les grains qui s'engrènent dans le rouage de la vie, celle qui emporte tout sur son passage, et qui se brise en un éclat de secondes. Où on avait cru bon de pouvoir résister. C'était peine perdue. Comme la cause, perdue. A jamais.
Every step I take? Je prends à droite, tu me suis?