"Plus aucune larme, à peine un peu de sel dans les yeux."
Meltin pot du moment.
"Et puis si quelque chose vous ennuie, vous êtes libres de partir. A mon avis, on a oublié deux choses dans la déclaration des droits de l'homme : le droit de se contredire et le droit de s'en aller." [Jean Eustache - En dédicace dans Franz et Clara.]
"Tout est lutte, tout est défi, le monde se divise entre bouffeurs de vie et impotents qui passent leur temps à soigner leurs petits ulcères de l'âme. [...] Pas le temps il dit, on n'a pas le temps d'avoir de la peine, pas le temps d'être triste ni d'avoir peur, le danger est passé, tu vois, on l'a échappé belle mais on est passés, on a juste le temps de s'aimer et de s'embrasser." [Justine Levy - Rien de grave.]
"Il faudrait tout de même que je vous raconte comment je suis mort. Vous vous souvenez de La Fureur De Vivre avec James Dean? Dans ce film, une bande de jeunes crétins s'amuse à foncer tout droit en voiture vers un précipice. Ils appellent cela le "chiken run" ( "la course des dégonflés".) Leur jeu consiste à freiner le plus tard possible. Celui qui frein en dernier est le plus viril du groupe. Disons que la grosseur de son kiki est proportionnelle au laps de temps qu'il va laisser s'écouler avant de freiner. Évidemment, ça ne loupe pas, l'un des idiots termine sa course en bas de la falaise, dans une Chevrolet transformée en compression de César. Eh bien, Alice et moi, plus nous avancions dans notre aventure, plus nous nous apercevions que nous étions comme des rebelles sans cause. Nous accélérions vers un précipice, pied au plancher. Je ne savais pas encore que c'était moi le crétin qui freinerait trop tard. [...] Mon problème, c’est que tu es la solution. Ce sont les gens les plus cyniques et les plus pessimistes qui tombent le plus violemment amoureux, car c’est bon pour ce qu’ils ont. Mon cynisme avait hâte d’être démenti. Ceux qui critiquent l’amour sont bien sûr ceux qui en ont le plus besoin : au fond de tout Valmont sommeil un indécrottable romantique qui ne demande qu’à sortir sa mandoline. Et voilà, ça y est, ça recommence, le piège se referme, la machination se met en branle. J’ai de nouveau des envies de grande maison avec jardin ensoleillé ou bien le chant de la pluie sur le toit en fin de journée, envie de cueillir un bouquet de violettes, main dans la main avec elle, loin de la ville pour faire l’amour encore et encore, jusqu’à en crever de joie, en pleurer de plaisir, caresses pour se consoler d’être si bien ensemble, melon glacé et jambon de Parme, Florence, Milan, s’il y a le temps." [Frédéric Beigbeder - L'amour dure trois ans.]